De solitudes en solitudes, d’amertumes en sérénités, elle promène son désarroi.
Un néant, surgi du fond de sa peine, cherche à happer l’éternelle en attente d’amour.
Vide, désespérée.
Puis soudain, un chant grave, inconnu, un chant de rêve et d’espoir…
Muette, éperdue, elle tremble un peu, s’attend au pire, s’attend au meilleur, n’attend pas d’entre deux.
Les arbres cachent l’enchanteur, la forêt protège celui qui la fait vibrer.
Gerbe d’émotions, de bonheurs inespérés.
Une larme se cramponne au bord de sa paupière.
Quelques rides se creusent, ourlent ses lèvres qui s’efforcent de ne pas frémir.
Elle s’approche un peu, s’attarde, hésite… puis rebrousse chemin, submergée d’à quoi bon.
Non loin, le poète replie tristement sa chanson d’amour, certain qu’aucune ne l’entendrait jamais.